Stage de voile vers les iles Toscanes ou Calvi de St-Florent

Bonjour, notre commentaire est un peu long mais nécessaire pour bien comprendre comment s’est déroulé notre stage de voile en ce début septembre 2025. Après avoir effectué plusieurs stages de voile avec ma compagne en Bretagne (Golfe du Morbihan) j’ai décidé de poursuivre notre apprentissage en Corse. Mes recherches m’ont conduit sur le site de Skippair qui a fait le lien avec Olivier skipper à St Florent. Comme je souhaitais “privatiser“ le bateau pour la semaine j’ai demandé au site d’avoir la possibilité, avant de réserver, d’échanger directement avec le skipper afin d’évoquer mes attentes et de m’assurer que le séjour répondrait aux objectifs fixés compte tenu du budget demandé (environ 4000€). Skippair a gentiment accepter de me fournir ses coordonnées. La privatisation du bateau qui a surpris notre skipper (c’est la première remarque qu’il a faite à notre arrivée) visait simplement à profiter pleinement de la formation dispensée et de bénéficier ainsi d’un "cours particulier" de 6 jours (lundi/samedi). Olivier est plutôt sympathique. Son voilier PATDI (Sun Magic 44) a une bonne trentaine d’années et a révélé au gré de notre séjour trop de points qui ne m’ont pas paru être en rapport avec la prestation attendue. Le premier jour Olivier nous a demandé de faire attention à ne pas faire couler trop d’eau. Au delà du ton "très directif" de notre interlocuteur, la remarque nous a d’autant plus surpris que nous sommes habituellement plutôt très attentif à ce point que l’on considère sensible. L’ancien propriétaire du bateau avait semble-t-il fait le choix de remplacer un des réservoirs d’eau du bateau par un réservoir de gazole ce qui expliquait la sensibilité du sujet. Nous lavions donc la vaisselle à l’arrière du bateau et c’est le skipper qui la rinçait à l’eau douce dans l’évier. Soulignons à cet égard que tous les robinets du bateau fuyaient et qu’un remplacement des joints aurait déjà permis d’économiser un peu d’eau. Cinq jerricanes d’une vingtaine de litres d’eau était sanglés sur le pont. Le skipper les suspendait à tour de rôle à l’arrière du bateau pour prendre ses douches dans le cockpit le soir venu. Une invitation indirecte à ne pas utiliser les douches du bateau. Le lendemain de notre arrivée nous avons alerté Olivier sur un point qui se révélait gênant. Le wc de la salle de bains qui nous avait été attribuée fuyait à chacune de nos utilisations. Le dispositif qui permet de pomper l’eau de mer n’avait pas été entretenu (remplacement des joints) et fuyait abondamment à chacune de ses utilisations. Il fut donc décidé de condamner l’usage de cette salle de bains et d’utiliser exclusivement celle du carré. Notons cependant que le second wc était atteint du même mal et qu’une serpillière (évidemment trempée) trônait à son pied nous obligeant à chacun de nos passages à "patauger"… Même si Olivier nous expliquait qu’il s’agissait uniquement d’eau de mer, avouons qu’il n’est pas très agréable de devoir supporter une telle situation une semaine durant sur un voilier loué à ce prix. Côté équipements le bateau n’était pas doté d’un pilote automatique (Olivier n’était soi-disant pas favorable à l’usage de cet outil !). Au delà du fait que tous les voiliers de location en sont désormais équipés, l’usage d’un tel outil se révèle précieux quand on navigue à deux ! Nous n’avons pas non plus réussi à effectuer le moindre mouillage en six jours. Le guindeau de l’ancre était visiblement d’un usage particulier obligeant le skipper à être systématiquement à la manœuvre. Il s’occupait de relever ou de baisser l’ancre à chacun de nos arrêts. Nous n’avons réalisé aucune manœuvre de port dans la mesure où il considérait que les frais de port étaient exorbitants (rappelons que ses éventuels frais sont pourtant à la charge du client). Il est vrai qu’une lecture attentive de son site aurait permis en effet de constater qu’il privilégiait chaque soir les mouillages. Les nuits ont donc été parfois plus difficiles même si il tentait, dès qu’il le pouvait avec un double amarrage (ancre devant et derrière), de rendre notre bateau moins sensible au clapot. D’autres points nous ont rappelé durant notre séjour que le bateau était ancien et plutôt mal entretenu. Sans s’arrêter sur des détails esthétiques (le vernis de l’intérieur aurait vraiment mérité un bon rafraichissement d'autant que les finitions de ce bateau étaient à l'origine plutôt de belle facture) l’arrêt du moteur ne pouvait se faire du cockpit (le circuit était défectueux) et obligeait chaque fois Olivier à descendre étouffer le moteur avant de pouvoir couper le contact au tableau. Aucun instrument de navigation ne figure dans le cockpit à l’exception du compas de route. Un défaut du fil de connexion ne permettait pas à l’anémomètre de fonctionner. Plus anecdotique mais révélateur de l’état général du bateau le four ne fonctionnait plus. Côté apprentissage Olivier s’est révélé un formateur plutôt inégal. A plusieurs reprises il a été conduit à reprendre la barre ou à réaliser les manœuvres d’approche lui-même ponctuant ses décisions d’un “je sais ou je vais mouiller“ ou “laisse moi faire“ alors que la situation ne justifiait aucunement une telle décision et que des explications et un accompagnement auraient été évidemment plus formateurs. Abordons désormais le point qui a été de loin le plus problématique durant ce séjour. Nos pérégrinations nous ont conduits jusqu’à Macinaggio où nous avons mouillé deux soirs de suite. Nous avions bénéficié jusque là de conditions météo plutôt très favorables, du vent, un soleil magnifique avec une mer un peu formée. Le vendredi alors que les prévisions annonçaient clairement un vent à 15/20 noeuds avec des rafales à 30/35 Olivier a néanmoins décidé de rentrer à St Florent. Nous aurions pu tout à fait décider de rester un soir de plus vers le Cap Corse et rentrer tranquillement le samedi ou les conditions météo étaient beaucoup plus favorables. Nous sentions néanmoins que notre skipper avait décidé de rentrer dès le vendredi. Moins d’une heure après avoir franchi le Cap Corse le vent est nettement monté et la mer s’est franchement creusée. Comme nous n’avions pas anticipé la prise de ris il a nous a fallu le faire à un moment où le vent avait vraiment forci (25 à 30 nœuds de vent) et où la mer devenait plus beaucoup plus agitée (creux > 3m). J’ai néanmoins réussi à tenir la barre durant cette manœuvre plutôt délicate qu’Olivier a réalisé au pied de mât sans harnais ni gilet de sauvetage. Une remarque qui rejoint les précédentes, ce voilier n’est évidemment pas équipé de prise de ris automatique mais ne dispose pas non plus de crocs de ris ce qui est assez étonnant s'agissant d'une pièce très standard et peu coûteuse. La prise de ris requiert donc de fixer le point d’amure du ris avec un bout au mat ! Pour en revenir aux harnais, rappelons que le pont du bateau n'est pas équipé d’une ligne de vie. Cela peut paraître d’ailleurs surprenant pour un voilier destiné à être utilisé dans le cadre d’une école de voile à fortiori dans une région ou les conditions de navigations se sont révélées plutôt mouvementées ! Notons qu’à aucun moment du stage Olivier ne nous a d'ailleurs parlé de harnais ou de gilets de sauvetage et encore moins de leurs emplacements sur le bateau. Après cette manœuvre effectuée dans des conditions risquées et compte tenu des conditions qui s’étaient nettement dégradées, Olivier à décidé très logiquement de reprendre la barre pour toute la durée du retour. Il est clair que je n’aurai pas été en mesure de naviguer avec une météo pareille. Ma compagne a quant à elle mal vécu ce retour quelque peu mouvementé (des paquets de mer traversaient régulièrement le pont et nous trempaient) et n’a pas compris qu’à aucun moment Olivier ne cherche à la rassurer. Son mutisme durant plus de deux heures n’a fait qu’accentuer assez logiquement ses craintes. En arrivant à St Florent elle lui a demandé ce qui serait advenu si au moment de la prise de ris très mouvementée il était tombé à l’eau. Il lui a répondu que compte tenu de l’état de la mer il serait probablement mort mais qu’ayant fait du cirque et étant un skipper expérimenté il n’y avait aucune crainte à avoir… La réponse ne nous a clairement pas convaincue. En conclusion si le personnage est au demeurant sympathique et probablement un marin expérimenté, son bateau et sa pédagogie sont de notre point de vue certainement adaptées à de la balade pour la journée mais pas aux attentes de clients désireux d’améliorer leur apprentissage de la voile.

RAS. Voir mon msg précédent.

Il est vraiment dommage que ce séjour ait été ponctué de tant de points problématiques car notre remontée de St Florent au Cap Corse a été un véritable moment de grand plaisir (la beauté de la Corse, 20 noeuds de vent, du travers, une mer un peu formée, bref des conditions idéales de navigation).

Olivier a rendu possible une belle première expérience de la navigation en famille. Nous avons tous pu participer aux manœuvres sur le bateau, travaillé la lecture de carte. Nous avons découvert la vie à bord d’un voilier et tester les différentes conditions de vent. Cela nous a donné l’envie de recommencer très vite !

Olivier a coeur de nous immerger dans la vie de marin et il intègre tout l’équipage, ce qui est très valorisant pour les plus jeunes. Il s’adapte aux conditions météo et prend en compte les envies de chacun. Un grand merci à lui pour sa générosité et son enseignement.

Croisière avec ma fille de 15ans. Toutes les deux novices, avions tout à apprendre. Du jargon marin aux techniques de navigations, manœuvres.. De gros fou rire d ailleurs, face à nos incompréhensions et incompétences du début. La vie à bord est conviviale, sereine.,Avons fait de belles rencontres humaines. Malheureusement peu de vent durant notre séjour, ce qui n a pas empêché de nous rendre jusqu'à Capraia. Chaque lieu de mouillage était magnifique.

Olivier est très professionnel. On se sent en sécurité à bord de son voilier qu il chéri. A su transmettre sa passion par sa pédagogie adaptée à tous les niveaux. Il vous transmet son énergie qui épouse parfaitement sa devise. "plus qu une école de voile, un mode de vie"

J ai savouré chaque minute passee sur ce bateau. Le silence, le clapotis de l eau et surtout les étoiles.